Le changement est un processus qui selon notre état d’esprit peut être vécu de manière positive ou au contraire, être source d’anxiété.
Chacun sait qu’à chaque instant, tout change mais aussi, qu’au fond, rien ne change vraiment. Alors, comment devenir un acteur déterminant de toutes les transformations auxquelles nous sommes confrontées, qu’elles soient d’ordre personnel ou professionnel ?
La victimisation du changement
Au total, qu’il s’agisse de changements majeurs ou mineurs, le changement est souvent vécu par l’être humain comme une « petite mort » car il est associé à une perte de contrôle, de prévisibilité, de repères, de compétences, voire d’identité.
Il est donc essentiel d’accompagner le changement et de se convaincre que pour conduire un changement dans de bonnes conditions, l’une des ressources les plus précieuses, c’est le temps.
Qu’il soit professionnel ou personnel, le processus de changement comprend 7 étapes incontournables :
1 / Le choc : c’est la réaction négative, proche de la sidération, qui survient à l’annonce de la demande de changement. Son intensité peut être réduite par une phase de préparation.
2/ Le refus : c’est une phase de résistance inévitable. Cette négation est de celle que l’on observe par exemple dans le cadre du décès d’un proche.
3/ La compréhension : cette phase est atteinte plus ou moins rapidement selon la qualité d’information et de pédagogie dont on bénéficie.
4/ L’acceptation : elle découle de la phase précédente, même si, malgré la compréhension, un laps de temps est souvent nécessaire pour parvenir à faire son deuil du passé.
5/ L’essai : c’est par définition une phase active qui peut être soutenue par la mise à disposition d’outils et/ou de formations, afin de développer la capacité technique à changer.
6/ La réalisation : c’est l’aboutissement opérationnel du changement qui peut être accompagné par exemple par des actions de coaching.
7/ L’intégration : c’est seulement à partir de cette phase que le changement n’est plus douloureux puisqu’il est entré dans les habitudes et devient même un élément stabilisant.
L’impermanence
Le principe de l’impermanence est l’une des idées phares du Bouddhisme. Parmi ses plus anciens préceptes, on peut effectivement lire : « il n’y a rien de permanent sauf le changement ». En effet, notre corps évolue au rythme de chaque respiration, notre esprit à chaque pensée, la nature à chaque saison, nos relations aux autres à chaque interaction, notre efficience à chaque expérience, …
Notre situation personnelle et professionnelle n’est jamais immuable. C’est d’ailleurs ce qui nous donne l’espoir de sortir d’une situation difficile mais aussi parfois ce qui nous fait regretter une situation passée qui fut favorable.
Notre civilisation occidentale n’est pas la première à se préoccuper du changement. Il interpelle les hommes à travers les époques, les civilisations et les religions.
Charles F. Kettering, Directeur de la Recherche puis patron de General Motors et aussi humaniste, disait au milieu du XXe siècle : « Le monde déteste le changement, c'est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser ».
Cela reste vrai aujourd’hui même si l’on peut regretter collectivement de n’avoir pas réussi à changer de façon vertueuse certains de nos modèles, comme l’éducation, la politique ou encore l’écologie.
On ne change pas
Fondamentalement, la nature profonde des individus ne change pas. La réalité scientifique nous indique que dès l’âge de trois ans notre cerveau contient cent milliards de neurones reliés entre eux par quinze mille connections synaptiques. A l’adolescence des voies de communication rapides s’établissent dans notre cerveau dans le champ de nos points forts.
Un individu peut changer d’opinion ou de goût mais pas sa façon de percevoir les choses. C’est le sens de la théorie des préférences élaborée par Carl Gustav Jung.
D’ailleurs, tout bon coach ne vous promettra jamais de vous changer. Il vous aidera à révéler vos talents afin de libérer le positif qui est en vous.
Donc, inutile de passer votre temps et votre énergie à essayer de changer votre conjoint, votre ami ou votre collaborateur ! Si cette personne est importante pour vous ou pour votre entreprise, alors profitez de ses qualités et acceptez ses défauts !
Mon témoignage personnel
J’ai eu l’opportunité de vivre de nombreux changements tout au long de mon existence.
Parmi tous ces changements géographiques, professionnels, spirituels, … celui qui me semble majeur et qui fut le moteur pour tous les autres, c’est le changement de mon état d’esprit. Ou plutôt, la prise de conscience de ma capacité à développer un état d’esprit positif, bienveillant et basé sur l’être plus que sur l’avoir. Cette évolution de mon état d’esprit est je crois à la fois le terreau de ma progression mais aussi une finalité : celle de devenir un être de conscience.
Bien sûr, comme tout le monde, il m’est arrivé de devoir subir certains changements mais pour la grande majorité d’entre eux, ils furent souhaités, voire ardemment désirés.
Je n’ai jamais eu pour ambition de changer le monde mais en créant le Management Positif® en 2006, j’ai eu l’envie de contribuer à faire évoluer le modèle managérial français vers un modèle à la fois plus humain et plus performant. C’est cette mission qui chaque jour m’inspire, à travers mes formations, mes coachings, mes conférences et mes écrits.
Je garde souvent à l’esprit les célèbres mots de Gandhi, « Si tu veux changer le monde, commence par toi-même » ; A ce titre, c’est en travaillant sur moi et en restant fidèle à qui je suis que je parviens à accompagner les autres dans leur développement.
Cela peut paraître contradictoire mais je pense que l’on peut parvenir à se développer tout en restant soi-même En effet, j’ai la conviction que chaque personne a ce qu’il faut en elle pour devenir un être de lumière. Il suffit simplement que ses richesses lui soient révélées afin qu’elle s’autorise à en jouir. C’est tout l’enjeu de l’éducation tout au long de la vie car à, mon sens, seule l’ignorance peut nous empêcher de progresser.
Pour toutes ces raisons, j’utilise rarement le mot « changement ». Je lui préfère les mots « évolution », «progression », ou « développement », qui me semblent plus justes car ils qualifient les conséquences d’un changement volontaire, accompagné et constructif. C’est-à-dire un changement réussi !
Vous l’avez compris, le changement fait partie de notre évolution car il nous aide à libérer le positif qui en nous. Pour ce faire :
- Ne subissez pas, devez acteur de vos propres changements
- Respectez les 7 étapes du changement et donnez-vous du temps
- Acceptez l’impermanence et profitez du présent
- Ne cherchez pas à changer les autres
- Restez vous-même !