Newsletter Management Positif® - Mars 2023 - La confiance, notre plus grande richesse
Article inspiré du Management Positif® : la confiance, notre plus grande richesse
Année après année, les nombreuses études menées sur la confiance traduisent un phénomène mondial qui touche plus particulièrement notre pays, la défiance.
Les raisons qui permettent d’expliquer la tendance des français à broyer du noir sont multiples : beaucoup d’incertitudes, un sentiment d’inégalité, l’insécurité latente, les conflits d’intérêt, la hiérarchisation excessive de nos organisations, une distanciation croissante et un manque de communication chronique entre les élites et la masse.
Les raisons qui permettent d’expliquer la tendance des français à broyer du noir sont multiples : beaucoup d’incertitudes, un sentiment d’inégalité, l’insécurité latente, les conflits d’intérêt, la hiérarchisation excessive de nos organisations, une distanciation croissante et un manque de communication chronique entre les élites et la masse.
Cette perte de confiance collective des français est à l’origine de comportements délétères comme l’individualisme, l’indifférence, voire l’incivisme. Pourtant, malgré cet environnement, il y a parmi nous des personnes qui éprouvent un taux de confiance manifeste, voire ostentatoire pour certains.
La confiance n’est pas un but, c’est un chemin.
En effet, la confiance ne se décrète pas mais elle peut se construire. Certains d’entre nous ont besoin d’être accompagnés afin de baliser le chemin jalonné par leurs expériences de vie. Il s’agit d’ailleurs d’une demande très fréquente en coaching professionnel. Les leviers de la confiance, sur lesquelles il est possible d’agir par un travail de développement personnel, peuvent être modélisés sous la forme d’une pyramide dont les paliers seraient chronologiques :
La confiance n’est pas un but, c’est un chemin.
En effet, la confiance ne se décrète pas mais elle peut se construire. Certains d’entre nous ont besoin d’être accompagnés afin de baliser le chemin jalonné par leurs expériences de vie. Il s’agit d’ailleurs d’une demande très fréquente en coaching professionnel. Les leviers de la confiance, sur lesquelles il est possible d’agir par un travail de développement personnel, peuvent être modélisés sous la forme d’une pyramide dont les paliers seraient chronologiques :
- La préparation : c’est la base de la pyramide de la confiance. Un élément technique, donc relativement aisé à mettre en œuvre afin de limiter la zone d’incertitude.
- La relation positive à autrui : c’est notre capacité à équilibrer notre vision de soi et celle des autres. La confiance en nous-même participe toujours de celle que nous avons dans les autres et dans la vie en général. Si tu as confiance en toi-même, tu inspireras confiance aux autres (Goethe).
- La gestion des émotions : la confiance est un sentiment directement lié à la prise de conscience d’émotions positives ainsi qu’à notre capacité à gérer nos émotions négatives.
- Rester soi-même : l’atteinte de ce palier dépend de notre assertivité, c’est-à-dire de notre faculté à oser être nous-même, en s’affirmant avec maturité, sans orgueil ni agressivité.
- Le lâcher prise : c’est le haut de la pyramide de la confiance. Un grâle rarement atteint, avec lequel nous flirtons parfois avec un grand plaisir. Car lorsque nous atteignons ce sommet, nous sommes en situation d’exploiter tout notre potentiel.
Bien sûr, il est possible d’optimiser notre niveau de confiance à l’âge adulte mais, comme souvent lorsqu’il s’agit de notre psychisme, le rôle de notre éducation est prépondérant.
L’estime de soi
Notre confiance en soi est liée à notre estime de soi : c’est à dire le jugement ou l'évaluation qu'une personne a de sa propre valeur. L’estime de soi c’est la capacité que nous avons à mettre de la valeur sur nous-même, à nous estimer et à nous aimer. A ce titre, deux écueils sont très fréquents :
Notre confiance en soi est liée à notre estime de soi : c’est à dire le jugement ou l'évaluation qu'une personne a de sa propre valeur. L’estime de soi c’est la capacité que nous avons à mettre de la valeur sur nous-même, à nous estimer et à nous aimer. A ce titre, deux écueils sont très fréquents :
- Notre estimation « idéale » est trop élevée, voire inatteignable
- L’estimation de ce que les autres pensent de nous peut nous sembler trop faible
Dans les deux cas notre estimation de soi est tronquée. Cette estimation ne peut être juste que si notre repère c’est nous-même : ni un idéal inatteignable, ni l’avis des autres.
La confiance est un muscle
Vous avez été cassé par un parent qui a fait n’importe quoi, vous avez subi la pression du système scolaire, vous avez été dévalorisé par votre conjoint, vous avez été harcelé par un manager, … Sachez que vous pouvez inverser le système, renverser la table et dire ça suffit !
La psychologie positive part du principe qu’il vaut mieux agir sur ce qui va bien (nos forces) plutôt que sur ce qui ne va pas (nos faiblesses). Il s’agit d’aligner ces trois paramètres :
- Ce qui a du sens pour moi
- Ce qui me donne du plaisir
- Ce qui mobilise mes forces
Il convient également de comprendre la relation entre le corps et l’esprit. En effet, il existe un véritable partenariat et une cohérence entre le corps et l’esprit. L’esprit influence le corps et inversement. De nombreuses études réalisées chez les sportifs démontrent que l’état d’esprit influence la performance. C’est d’ailleurs ce qui a fait exploser le coaching dans le sport, qui s’est ensuite développé tous azimuts au sein de notre société. Par ailleurs, lorsque l’on est sincère en accord avec soi-même, on est plus résistant. C’est pourquoi, afin d’obtenir les meilleurs résultats, les athlètes travaillent leur coordination « corps / esprit » et ainsi, limitent le risque de blessure.
Mon témoignage personnel
Voici deux expériences personnelles qui montrent à quel point la confiance se construit très jeune et souvent à notre insu.
- Avec mon père
Depuis l’enfance j’ai toujours pratiqué de nombreux sports avec mon père, ma sœur et mon frère. Aîné de la fratrie, j’avais facilement le dessus sur mes cadets. Par contre, il n’en était pas de même avec mon père qui était un sportif accompli. Pendant toutes ces années, sa conduite est restée la même : il ne m’a jamais laissé gagner une seule fois. Pendant des années ce fut pour moi un challenge de parvenir à le dépasser à la course à pied, de réussir à le dribler avec un ballon, de gagner un match de raquette ou de le doubler dans une côte en vélo. Je me souviens d’une journée en vacances sur une plage de Vendée, j’étais adolescent, et nous nous sommes mis à courir tous les quatre le long de l’océan. Mon frère et ma sœur ont rapidement abandonné et nous nous sommes retrouvés côte à côte avec mon père, en plein effort. Aucun de nous ne voulait lâcher mais à un moment, j’ai senti que je pouvais encore accélérer, j’ai regardé sur le côté et j’ai commencé progressivement à dépasser mon père. Nous avons tous les deux ressenti ce moment de bascule. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je venais de vivre l’une de mes plus belles victoires : l’élève avait dépassé le maître.
Pensez-vous que si mon père m’avait laissé gagner, ne serait-ce qu’une seule fois, j’aurais vécu cette scène de la même manière ? Elle a pourtant contribué, j’en suis certain, à la construction de ma confiance.
Plus tard, j’ai reproduit cette conduite avec mes deux fils et nous avons vécu ensemble les mêmes situations de bonheur partagé. Je me souviens très précisément du très beau moment où pour première fois, mes fils ont dépassé leur père.
Pensez-vous que si mon père m’avait laissé gagner, ne serait-ce qu’une seule fois, j’aurais vécu cette scène de la même manière ? Elle a pourtant contribué, j’en suis certain, à la construction de ma confiance.
Plus tard, j’ai reproduit cette conduite avec mes deux fils et nous avons vécu ensemble les mêmes situations de bonheur partagé. Je me souviens très précisément du très beau moment où pour première fois, mes fils ont dépassé leur père.
- Avec ma grand-mère
Nous sommes dans les années 70 dans la région parisienne. Enfant, je passe beaucoup de temps avec ma grand-mère italienne pour laquelle j’ai une affection particulière. Le feu crépite dans la cuisinière à bois et elle me prépare un de mes plats préférés, une polenta qui mijote depuis des heures. Comme très souvent, ma grand-mère me prend dans ses bras, se place devant le miroir de la cuisine en me regardant tendrement et en me répétant inlassablement avec beaucoup d'attention : "regarde comme tu es beau, regarde comme tu es beau, … ». Au-delà de mon joli minois de l’époque, elle me disait simplement dans son français approximatif, que j’étais sage, gentil et aimant. Elle me transmettait en réalité avec force et constance, cette émotion universelle qu’est l’amour. Avec du recul, j’ai pris conscience que cette émotion que je ressentais à ce moment précis dans les bras de ma grand-mère, s’était traduite tout au long de ma vie par un profond sentiment de confiance.
Jamais ni ma grand-mère ni moi n’aurions pu imaginer à quel point cette scène anodine, répétée maintes fois dans cette cuisine, devant ce miroir, m’aiderait à franchir tant d’étapes de ma vie. Pourtant, face à chacun des défis auxquels j’ai été confronté, j’ai pu puiser au fond de moi, dans ce réservoir inépuisable de confiance transmise par l’amour de cette femme extraordinaire. C’est une sorte d’ancrage positif, dont le ressenti m’envahit très souvent et c’est d’ailleurs le cas au moment où j’écris ces mots.
Jamais ni ma grand-mère ni moi n’aurions pu imaginer à quel point cette scène anodine, répétée maintes fois dans cette cuisine, devant ce miroir, m’aiderait à franchir tant d’étapes de ma vie. Pourtant, face à chacun des défis auxquels j’ai été confronté, j’ai pu puiser au fond de moi, dans ce réservoir inépuisable de confiance transmise par l’amour de cette femme extraordinaire. C’est une sorte d’ancrage positif, dont le ressenti m’envahit très souvent et c’est d’ailleurs le cas au moment où j’écris ces mots.
La confiance est votre plus grande richesse pour vous aider à gravir vos propres sommets et ainsi libérer tout le positif qui est en vous :
- Ne faites pas l'économie de ces moments d'attention, de ces signes de reconnaissance et de bienveillance qui permettent d’ancrer chez les autres des émotions positives qui déclencheront un profond sentiment de confiance.
- Continuez à travailler sur vous-même afin de poursuivre votre chemin à travers les différents paliers de la pyramide de la confiance.
- Ne vous laissez pas intoxiquer par la défiance collective largement alimentée par les médias.
- Traduisez votre confiance chaque jour en actions justes, concrètes et ambitieuses sans vous soucier constamment de l’approbation ou des critiques d’autrui.
Bruno BORTOLOTTI
Fondateur du Management Positif®
Auteur du livre "Le Management Positif®" (2ème édition - Juin 2016)
Fondateur du Management Positif®
Auteur du livre "Le Management Positif®" (2ème édition - Juin 2016)
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